Investissement immobilier en 2025 : Pourquoi les Français lui font encore confiance
Pour 67 % des Français, l’immobilier reste une valeur refuge en 2025, révèle une étude réalisée par Catella Residential en partenariat avec l'institut YouGov.
Pourtant, seuls 25 % d'entre eux prévoient concrètement un achat dans les prochains mois. L’étude met en lumière les critères déterminants dans les choix immobiliers des Français face à un marché en pleine transformation, influencé par les enjeux économiques, écologiques et régionaux.
Budget et localisation, des priorités claires
Le budget demeure la priorité absolue pour 68 % des Français, particulièrement chez les propriétaires en cours de remboursement (majoritairement des CSP+ âgés de 35 à 54 ans). La localisation arrive en seconde position (53 %), notamment dans les grandes villes de plus de 100 000 habitants. Pour les ménages plus modestes, c’est la taille du logement qui prime (40 %).
Fait intéressant, la performance énergétique et écologique du bien ne figure qu’en troisième position des critères essentiels, même si elle gagne en importance, surtout chez les plus de 55 ans (44 %). Chez les plus jeunes (25-34 ans), c’est la gestion durable de l’eau qui retient particulièrement l'attention.
Une baisse des taux très attendue
Pour faciliter l’accession à la propriété, la majorité des Français (61 %) juge essentielle la baisse des taux d’intérêt. Cette attente est particulièrement marquée chez les CSP+ et les plus de 55 ans. Les incitations fiscales, jugées moins prioritaires (34 %), séduisent davantage les propriétaires ayant déjà remboursé leur crédit ou ceux qui n’en ont jamais contracté.
Les couples accordent une grande importance aux conditions d’accès au crédit ou à une fiscalité avantageuse, tandis que les plus jeunes (18-24 ans) restent moins sensibles à ces dispositifs, probablement par méconnaissance ou désintérêt.
Le profil type de l’acquéreur immobilier
L’étude esquisse un profil précis de l’acheteur potentiel : un homme entre 25 et 44 ans, CSP+, en couple avec enfant, privilégiant l’achat d’une résidence principale dans l’ancien. Notons aussi une tendance marquée chez les jeunes adultes (25-34 ans), où 34 % sont actuellement locataires et manifestent un intérêt accru pour l’acquisition.
Une situation particulièrement tendue en Île-de-France
La région parisienne se distingue par une problématique spécifique : un manque flagrant d’offre immobilière, souligné par 23 % des Franciliens (contre 19 % au niveau national). Face à cette pénurie et à des prix élevés, les habitants d’Île-de-France envisagent de plus en plus l’achat de résidences secondaires comme alternative au marché principal devenu difficilement accessible.
Selon Alexandre Chambault, Directeur commercial chez Catella Residential, « cette situation tendue s'explique par une demande élevée, accentuée par le ralentissement des mises en commercialisation depuis deux ans. La baisse récente des taux d'intérêt soutient néanmoins une reprise visible depuis octobre 2024 ».
Une nécessaire évolution fiscale pour soutenir l’investissement
Nadir Benabed, Directeur Général de Catella Residential, insiste sur la nécessité de réformer la fiscalité immobilière pour encourager l’investissement locatif, freinée aujourd'hui par une imposition élevée des revenus fonciers. Il propose l’instauration d’un prélèvement forfaitaire plus avantageux pour les bailleurs privés.
L’immobilier conserve sa place privilégiée chez les Français, mais l’accession à la propriété reste un défi. La fiscalité, l’évolution des taux d'intérêt et les préoccupations écologiques joueront un rôle majeur dans l’avenir proche du marché immobilier.